· 

Ethernia

La publication en ligne du premier morceau d'Ethernia, écrit pendant le NaNo de l'année dernière, me permet de relire et corriger le texte une première fois à mi-chemin.

Ce faisant, j'ai toujours cette impression que le texte va ennuyer ; comme il semble se présenter, en tout cas à mes yeux, c'est un prétexte pour du lore. Je me rassure en me disant qu'il y a malgré tout une histoire, qu'à partir de Solpania, de l'Amarok, de Kemala, on sait où on va. Mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que mes textes les plus appréciés sont les plus dynamiques, et que celui-ci n'en fait pas partie.

 

J'ai eu l'idée d'écrire Ethernia en choisissant parmi les "origin story" de Panium que je voulais raconter. Celle des Morphides me semblait intrigante, et quand mon frère m'avait parlé des rêves lucides, je les y avais directement associés. J'ai donc commencé à imaginer Ethernia en ayant une idée précise de là où ça devrait m'emmener, puisque j'avais déjà une communauté identifiée avec ses particularités dont il fallait que j'explique le passé.

Mais bon forcément, comme toutes les histoires, quand on essaye de la découvrir on s'aperçoit qu'elle n'était pas aussi simple qu'on le pensait. La capacité nécessaire du rêveur pour amener à la création d'Ethernia et l'existence des Morphides était problématique, trop puissante, trop facile. Il fallait donc l'Amarok, une Loi pour empêcher cela, qui serait un bon antagoniste.

Et puis bon, après, la motivation d'Atys, problèmes de deuil, psychologie, renaissance de Tolgaï... ça coulait de source.

 

Je ne suis pas trop inquiet pour la suite, en novembre. J'avais déjà imaginé et écrit tout ce qui devait survenir par la suite, il me  reste à le préciser jusqu'à l'écriture, et peut-être aussi modifier certains aspects pour rendre le tout plus intéressant, comme concentrer plusieurs chapitres sur Kemala, au-delà de son histoire personnelle (l'internement à son retour...), et sur Hanhar dont je ne sais pas encore si je dois raconter son histoire (comment vu la quantité ?) ou pas. Et puis il y a le soucis de la temporalité, résolu par l'internement de Kemala (un peu facilement), qui pourrait aussi servir de moteur de changement du personnage.

 

Le développement d'Ethernia m'a fait ajouter beaucoup de choses au contexte historique, géographique, de Panium. J'ai encore pas mal d'éléments à ajouter géographiquement, et d'autres à venir. En cela le développement d'un roman a bien mené à ce que j'imaginais pour la densité du contexte.

 

J'écrirai probablement une autre nouvelle avant le NaNo en spin-off à Ethernia, comme j'avais fait avec le Bassin de Roasir. Peut-être sur Hanhar justement, sur son passé qui quand je l'ai imaginé était tellement imbriqué dans l'histoire de Panium, bien plus qu'Ethernia tout entier, que j'aurais aussi voulu écrire un roman dessus.

 

Quoi qu'il en soit, il faut que j'arrête de penser en termes de jugements et d'appréciation d'autrui ; Ethernia sert Panium et son développement, j'écris ce roman avant tout pour définir ce que sont les Morphides et d'où ils viennent. Leur nom d'ailleurs changera, bien sûr, je ne peux pas laisser une telle référence à la mythologie grecque, ça ne fait aucun sens, puisque l'histoire de Morphée n'existe pas sur Panium.